vendredi 21 octobre 2011

Easy listening

Le nouvel album de Justice n'est pas pire que Nothing but the beat, la grosse galette de l'impétrant Guetta. Rien de plus que le beat. Rien de plus, c'est exactement ça. Les deux de Justice ne sont clairement pas des génies. Ni même des gens sympas. Peut-être pas des fainéants mais de types malins certainement.

Audio, Video, Disco est un disque pépère. Rien à l'écoute ne vient troubler la tranquillité de l'auditeur. Il s'écoute et se digère très facilement, on y rentre comme dans un bain moussant à la température adéquate. Au moins sur †,  il y avait STRESS ou Waters of Nazareth qui semblaient taillés dans une pierre semi-précieuse. Là, aucun titre ne se détache du lot. On y entend toujours les relents de Daft Punk (Horsepower qui pompe ouvertement les Night Beats de Thomas Bangalter), ou des trucs empruntés çà et là dans une discothèque de vide greniers (Toto, Moroder, Cerrone, les Goblins, Van Halen, Thin Lizzy...), le tout mixé dans une production faussement crasse et métallique. Faut pas oublier qu'avant d'être de la musique, Justice est une image de marque, par conséquent cet aspect un peu crado-cuir-moutache de leurs précédents morceaux se retrouvent ici tels quels. Civilization essayant de se la rejouer DVNO.

Audio, Video, Disco est donc un disque pantouflard qui ne fait pas de vagues et dans lequel on ne trouve rien de foncièrement novateur, d'accrocheur ou de brillant. Il ne dépasse jamais la vitesse limite et va toujours là où on l'attend. C'est un disque parfait en fond sonore dans le H&M du coin. Un disque idéal pour prendre la route avec sa Logan et aller passer un week end à St Malo. Ce n'est certes pas la grande aventure mais ça permet d'affronter la semaine qui va suivre. 
Et puis pas la peine de te demander sur quelle piste tu vas pouvoir bouger ton boule. Rien d'aussi orgasmique que Phantom part II ne viendra perturber ta somnolence. Néanmoins, et pour être tout à fait honnête l'album n'est pas franchement désagréable, il ne fait pas mal aux oreilles et il supporte plusieurs écoutes répétitives. Mais comme le dernier Björk, il ne se passe rien. On s'emmerde poliment. Puis on passe à autre chose...

 

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